Benoit Desavoye

Quel est ton tourment ?

Une semaine douloureuse avec ces actes antisémites plus odieux les uns que les autres ou ces profanations d’églises. Les juifs sont malheureusement des vigies du racisme et de la haine dans notre pays. Plus largement chacun voit bien que notre société est de plus en plus violente, je pense aux relations au quotidien dont on voit bien qu’elles peuvent très rapidement dégénérées.
Je ne m’en indigne pas car je pense que c’est l’ensemble de la société qui a tendance à s’abaisser et c’est donc seulement en nous relevant collectivement que les choses pourraient s’améliorer. L’utilité de l’indignation est que les victimes se sentent soutenues.

La question que je me pose est comment peut-on en arriver à cela ? Que se passe-t-il dans l’esprit de quelqu’un qui vient scier un arbre en hommage à Ilan Halimi.
A propos des profanations d’église, en tant que catholique je suis dans l’espérance, j’y vois la preuve que l’église dérange, ce qui au fond est la preuve de sa vitalité. Ce sont peut-être les esprits du troupeau de porcs qui dans leur fuite ont fait quelques dégâts (Marc 5,1-20) ce serait la preuve qu’ils sont en train d’être chassés.
Comme chrétien nous devons nous demander comment arracher les personnes qui commettent de tels actes à l’esclavage de l’erreur (Concile Vatican II). Simone Weil (désolé pour la proximité de nom avec Simone Veil salie cette semaine par un tag) ne disait pas autre chose lorsqu’elle indiquait: « La plénitude de l’amour du prochain, c’est simplement d’être capable de lui demander : « Quel est ton tourment ? ».

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