Douze mesures sont proposées au gouvernement afin de raccrocher la France au peloton de tête des nations capables de relever les défis technologiques et scientifiques de la décennie.
- Définir un corpus scientifique et technique minimal sous forme de QCM
à enseigner au collège et au lycée. Sanctionné par un QCM. Le coefficient
de cette épreuve serait celui de l’épreuve sportive indiquant que la culture
technique est indispensable à « l’honnête homme » du XXIe
siècle. - Permettre aux bacheliers d’une autre filière que S une année de
rattrapage en maths et sciences pour reprendre des études supérieures
scientifiques. - Créer une année post-Bac dite propédeutique (ou pré-universitaire)
proposant un enseignement généraliste approfondi permettant de fortifier
les bases de connaissances nécessaires face aux enjeux sociétaux, éthiques,
mais aussi d’appréhender les enjeux des différentes filières d’enseignement
supérieur. - Etablir une information accessible au grand public sur les taux de
réussite et d’insertion des élèves en emploi obtenus par les universités
pour chacun des cursus enseignés, à l’instar de ce qui existe pour les
établissements du second degré. - Promouvoir les métiers de techniciens par une information aux élèves
de 1ère et leurs familles : bio-informaticiens, architectes de système,
roboticiens, chimistes, électroniciens, mais aussi mécaniciens,
chaudronniers, soudeurs, etc. - Porter à la connaissance des professeurs les démarches
« d’investigation », et d’expérimentations dont celles de scholarship of
teaching and learning (SoTL), de Teaching at the right level (TaRL), etc. - Inclure pour les enseignants-apprenants des sessions de présence,
puis de participation, en classe au côté d’un maître, représentant 30 %
du temps de formation initiale, afin d’appréhender les multiples
dimensions d’altérité interpersonnelle avec le groupe et l’élève. - Inclure dans la formation des maîtres des sessions d’apprentissage en
milieu scolaire et universitaire à l’étranger, par des accords d’échange
avec des pays aux caractéristiques socio-économiques similaires. - Accélérer la procédure de labellisation d’une formation pour viser une
ouverture à douze mois après le dépôt de dossier. Il faut compter
actuellement deux ans en moyenne ; un an pour obtenir la labellisation de
la Commission des titres d’ingénieurs (CTI), et un an pour la mise en œuvre
proprement dite. - Intégrer des représentants des acteurs privés des métiers scientifiques,
techniques et industriels dans les instances d’élaboration et de mise en
œuvre des mesures de valorisation les concernant auprès des différents
publics, dont les jeunes. - Créer un réseau de maison des mathématiques dans trois grandes
métropoles françaises, sur le modèle du MoMath à New York ou du musée
Das Mathematikum à Giessen, en Allemagne. - Prendre en compte les valeurs, attentes et centres d’intérêt des
générations en âge d’apprentissage dans les matières et enjeux
pédagogiques.