L’utilisation d’un expression aussi lourde de sens est une très grave erreur d’analyse.
- C’est presque une insulte faite à l’Afrique du sud bien que cela ne soit évidemment pas l’intention du Premier ministre. Mais c’est bien la réalité puisqu’il s’agit d’une atteinte grave à la réalité de ce qu’à pu être l’Apartheid que de l’appliquer ainsi à une situation qui n’a rien à voir.
- C’est dédouaner de toute responsabilité les personnes qui seraient du coup des victimes de ce prétendu apartheid. Non pas que la France n’ait aucune responsabilité dans les difficultés rencontrées par un partie de sa population, mais si il s’agissait d’un apartheid alors on pourrait comprendre que ceux qui en sont victimes prennent les armes et combattent le régime qui leur fait subir. Cela a fait parti des tentations et actions de Mandela avec des sabotages avant qu’il ne change radicalement de mode d’action dans son combat depuis la prison.
L’emploi de ce mot est donc une erreur gravissime, qui peut faire qu’on va à nouveau se tromper d’analyse et donc de rémède. Manuel Valls devrait tout simplement, si tel est le cas, reconnaître qu’il a fait une erreur avec l’emploi de ce mot. D’autant que le reste de ses analyses sont plutôt justes. Il ne tombe pas dans l’angélisme. Sa grande force lorsque la marseillaise a été chantée la semaine dernière à l’Assemblée n’a pas tant été d’être applaudi par tout l’hémicycle que surtout d’avoir été applaudi par la gauche alors qu’elle a longtemps été aveugle des réalités.