Benoit Desavoye

L’UMP en ordre de marche pour 2012 sur internet ?

Je rebondis sur une bonne analyse d’Arnaud Dassier dans son billet « UMP, l’Usine à Médiocre Propagande« , pour compléter ses deux points suivants:

Les contenus conçus pour les adhérents ou sympathisants de l’UMP doivent l’être comme ceux d’un média qui chercherait à avoir une audience.  En d’autres termes ils doivent être écrits pour donner envie d’être lus. Cela parait évident, mais à l’épreuve des faits, la remarque s’impose. L’exercice est évidemment difficile puisqu’un parti n’est pas une rédaction, le processus de décision n’est pas le mieux adapté et chaque mot à force d’être pesé politiquement fini par devenir très fade.
Pourtant il faut réussir cette transformation. L’ UMP est certainement un peu comme une entreprise cotée où il est délicat de s’exprimer car on peut dans certains cas faire varier le cours de bourse du fait de ce que l’on publie. La différence étant que le cœur de l’activité de l’UMP pour exister au yeux des français est de réfléchir, de s’exprimer, de proposer, de prendre position. Donc donner envie d’être lu, vu, entendu du fait de l’expérience proposée en ligne pour trouver et fidéliser une audience est vital pour un parti sans cesse en campagne puisque toujours entre deux échéances électorales. Lorsqu’on part en campagne il faut des troupes.

L’objectif serait qu’être militant ou simple sympathisant UMP ce soit:

S’occuper de l’internet de l’UMP dans les mois qui viennent sera certainement l’une des tâches les plus intéressantes pour un communicant internet puisqu’avec la nouvelle phase du quinquennat qui va s’ouvrir et du fait d’un certain devoir de réserve dans la communication gouvernementale c’est sur le parti que va se déporter le rôle de fer de lance. Il faut de plus reconnaître que la gauche, qu’il s’agisse du PS ou des Verts ont des dispositifs perfectibles mais de qualité, surtout en termes d’éducation de leurs militants, l’orientation prise, avec la coopol notamment les met dans la bonne direction. Ils arrivent de plus à utiliser les excellents outils open-source existants, auxquels l’UMP étrangement n’a eu que trop peu souvent recours.

Un dernier enjeu* est de faire en sorte que le parti trouve sa place dans la galaxie de « l’internet de droite ». Que les outils du parti alimentent d’autres sites, qu’ils les inspirent, mais aussi qu’il les reprennent, les valorisent. Il faut faire exister et rendre visible un continuum d’idées à droite en ligne, afin qu’on ait pas l’impression que l’UMP est parfois bien seul, alors même que des entités d’autres types (think thank, médias indépendants,…) produisent d’excellents contenus. Il faudra aussi, mais l’UMP n’est ici pas en cause, que des médias participatifs de droite voient le jour avec une audience digne de ce nom, sans ce type de terreau fertile, la communication en ligne continuera d’être délicate.

* Le billet d’Autheuil: « Le rôle d’un parti » qui répond à celui d’Arnaud Dassier, m’a inspiré ce dernier paragraphe. Je me range plutôt dans la posture militante et peut-être optimiste (si tout cela est mis en œuvre) d’Arnaud que dans celle qui me parait trop réaliste et immobile d’Autheuil.

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